Semaine 36 – la zinguerie
04
Sep
Les travaux de zinguerie tels qu’on les découvre sur le toit de la maison de l’ingénieur sont dignes de la restauration des monuments historiques.
M. Leuleu, de l’entreprise Novebat Cathelain en charge du lot couverture, loin d’être un débutant en la matière, nous montre les particularités de son ouvrage qui ne sont pas sans lui rappeler ses travaux de restauration d’églises et de monuments anciens.
Car, si la couverture, considérée comme la cinquième façade du bâtiment, apporte son cachet et contribue à l’esthétique d’un bâtiment,
la zinguerie serait le beau ruban de soie sur le chapeau d’une belle dame !
Ici, on retrouve des savoirs-faire qu’on ne voit plus, malheureusement, comme le retour d’eau.
Le retour d’eau est une pliure ou pince qui permet l’agrafure de pattes et surtout s’oppose à la remontée de l’eau.
Cela évite à l’eau de stagner en sous-toiture et lui permet de s’évacuer correctement dans les noues et les couloirs.
Une petite pliure pour éviter tout sinistre à venir.
Toutes les pièces de zinguerie ont été façonnées sur le chantier avant la pose. Elles ont été ensuite posées sur pattes (pas de visserie) en raison de la propriété du zinc à se dilater avec la chaleur.
Un joint de dilatation est prévu au milieu du chéneau pour palier à toute déformation.
Il aura fallu 26 feuilles de zinc (soit près de 52 m2) pour parfaire l’ouvrage de zinguerie de la maison de l’ingénieur.
Viendront ensuite les solins pour la finition autour des cheminées. Ici, un « solin parisien » sera posé avec un chanfrein à la chaux pour garantir une bonne étanchéité en même temps qu’une bonne perspirance.
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